Les medias citoyens ou « je twitte pour dire que je blogue »
Aujourd’hui, j’ai eu l’honneur d’être invitée à mettre la table…dans le cadre du forum sur les médias citoyens à Montréal.
J’ai eu beaucoup de plaisir à faire cet exercice car il m’a demandé de regarder avec plus de perspicacité cet univers des médias.
Univers en ébullition, c’est le moins que l’on puisse dire. Les codes explosent, la nouvelle supplante l’information.
Comment faire pour rester un journaliste dans un monde où tout le monde peut s’improviser journaliste ?
Quand on regarde de plus prêt cette nouvelle réalité, on comprend l’ampleur de la révolution. On pourrait même parler de ré-invention.
Nicolas Copernic nous a expliqué il y a 1400 ans que la terre était ni fixe ni au centre de l’univers mais que le soleil, lui, était au centre de l’univers. Einstein (un de mes grands héros personnels) lui doit tout.
Aujourd’hui, l’univers médiatique vit sa révolution copernicienne. Elle est durable, permanente et sans appel. Les medias traditionnels ne sont plus au centre de l’univers et ils ne sont pas fixes.
Le citoyen a pris le contrôle de la parole et de sa propre parole. Le citoyen est un émetteur, un récepteur et un diffuseur. Si l’information ne passe pas par lui, elle ne passe plus.
L’information fait partie de notre vie au quotidien et bien au-delà des quotidiens…Tout le monde doit apprendre pour pouvoir travailler ensemble à la diffusion d’une information saine. Les plateformes Twitter, Facebook et Youtube ont tué l’impact des médias traditionnels. Le temps de la réflexion active et novatrice est arrivé.
Il est obligatoire aujourd’hui pour ce monde là d’accepter le partage du pouvoir pour entrer en collaboration.
La morale de ma journée est assez personnelle car en écrivant sur ce blog, en publiant sur Twitter ou FaceBook je SUIS un média-citoyen. J’ai ma place dans cette révolution parce que j’en suis partie prenante. C’est devenu tellement naturel, que j ‘en ai oublié mon impact sur l’ensemble. Les révolutions se font toutes comme ça en même temps. Momemtum quand tu nous tiens…
La présentation de mon intervention est ici sur SlideShare.
Le site du forum :
Bonjour,
Je suis celui qui a posé la question concernant le Web2 lors de cette rencontre. En fait, votre réponse n’abordait pas ce dont je voulais vous entendre parler. J’aurais sans doute dû la formuler plus clairement en demandant ce que vous pensiez de la « privatisation de la socialisation » sur le Web. Car, prenons un exemple, Facebook s’approprie TOUT ce que leurs abonnés mettent sur leur site. Ceux-ci livrent des renseignements précieux sur leur réseau social, leurs goûts, leurs intérêts… une mine d’or pour le marketing, la CIA et tutti quanti. On est donc loin de l’appropriation citoyenne. Même chose pour YouTube, c’est l’univers des valeurs morales « made in USA » qui y règne. Qu’on en déroge et…
Au départ, le Web a permis l’appropriation des moyens de communications par les internautes… en autant que ceux-ci créent et alimentent des sites/outils leurs permettant d’en garder le contrôle.
Ainsi, il m’est apparu assez biscornu que la webdiffusion de cet événement soit réalisée par l’intermédiaire d’un fournisseur comme livestream, entreprise capitaliste américano-indienne, alors que des organisations démocratiques locales (incluant la coop de solidarité WebTV) avaient les capacités de l’effectuer, ce qui aurait été plus en harmonie avec le contenu et le titre de cette rencontre.
Je me souviens 🙂 . Je comprends votre point et je transmettrai votre remarque sur LiveStream aux organisateurs. concernant la privatisation de la socialisation je crois que nous sommes dans une situation sans fin je dirais…je crois qu’il est impossible de ne pas être confronté à cette lutte entre ce que le réseau permet (dans l’absolu) et ce que ceux sur le réseau se permettent. Je ne crois pas qu’il y ait de solution en dehors de la vigilance. Car comme dirait Einstein…ce n’est pas la puissance atomique qui est dangereuse mais l’homme qui la manipule.
Un peu hors sujet.
À propos de révolution copernicienne, elle n’a pas encore atteint Le Robert… La publicité pour leur nouveau dictionnaire, le Dixel (à la télévision) montre la Terre qui tourne dans le mauvais sens.
LOL !!!!
C’est une note de 10 sur 10…
Belle présentation!
Bernard Bujold
merci 🙂
Bravo la belle!
Bonne synthèse qui remet les médias sociaux dans leur juste contexte.
Il faut par ailleurs faire gaffe de ne pas négliger la véracité de l’info et surtout la necessité de consulter en plus certains médias qui ont l’habitude de traiter les choses plus en profondeur. Les analyses et les remises en contexte sont vitales en info et bien qu,elle ait de nombreux avanrtages l’instantanée de l’info peut aussi mener à un manque de perspective.
Chapeau pour la présentation. À bientôt!
Bonjour Marc !
Merci et je partage ton avis sur le risque de l’instantanée. D’ailleurs je crois que la place des medias traditionnels ne peut être que dans le traitement de fond de l’information et non plus dans la nouvelle.
À bientôt !
beaucoup appris