Autisme et Transmédia, la suite

:: Le 31 octobre a eu lieu le Webin, une « anti-conférence » dans le cadre du MTLDgtl (Montréal Digital), nouveau rendez-vous de la communauté des affaires, de la création et du divertissement à Montréal. Le Webin s’était donné la mission de sortir des sentiers battus et dès sa préparation, à laquelle je n’ai que brièvement participé, l’idée d’aller plus loin et de surprendre était claire. Et c’est comme ça que j’ai proposé à Josée Plamondon, François Tremblay de L’Alliance Numérique et Sylvain Carle de dévoiler et partager ma passion pour les intelligences atypiques et en particulier pour tout ce que l’autisme a à nous apprendre sur nous-même, gens dit « normaux » (donc peu définis) face à l’utilisation et la perception des nouvelles plateformes. J’ai déjà écrit sur ce sujet mais ça a été ma seule sortie du placard alors j’ai décidé d’oser.

:: Je crois que nous voyons émerger une sorte de syndrôme « numérique » de l’autisme. Nous sommes envahi par la diversité, la brièveté et la nouveauté à un niveau tel que nous en développons des pathologies propres à ce Trouble Envahissant du Développement social humain. Nous devons donc nous intéresser avec humilité et ouverture d’esprit à tout ce qui a été développé pour tendre des ponts entre les autistes et le Monde qui les entoure. Parce que nous avons besoin de changer nos façons de communiquer pour améliorer la relation aux plateformes et aux contenus véhiculés. Les plateformes induisent des choses, des fonctions et nous devons en tenir compte au risque de provoquer des burn-out technologiques (déjà indentifés).

:: Et voilà que depuis ce lundi, je lis des choses fantastiques sur ce domaine. Le 3 novembre a été publié un article qui m’a définitivement ancré dans ma vision: les autistes sont des surdoués dont il faut apprendre absolument.

:: Nous avons, en tant que créateurs de contenu et d’expérience multiplateforme, la responsabilité de prendre en compte un élément qui nous préoccupe trop peu: la compréhension et le sens de ce que nous proposons. Un autiste ne comprend pas ce qui n’a pas de sens, de fonction car il n’a aucune capacité d’abstraction donc d’interprétation et d’anticipation. Et c’est exactement ce que produisent les sur-stimulations numériques, elles nous coupent de notre capacité d’abstraction, d’interprétation et d’anticipation.

Voici ma prez de 10minutes au WEBIn:

L’article formidable paru le 3 novembre sur le même sujet: Et si les autistes étaient bien plus douées?

Et toutes les vidéos du Webin qui vous invitent à penser autrement!!

Un article de RUE89 du 5 novembre, à propos d’un documentaire que 3 psys veulent faire interdire et qui dénonce la mainmise des psys sur les autistes au lieu des pratiques cognitives.

Un article sur Blogomadaire qui ramasse les idées et fait le lien avec une présentation au StoryWorld: « Orrin Shively (Director of Art & Design, Disney Online Studios) nous a parlé des weenies. Un weenie est une sorte d’aimant visuel. Son rôle est de vous rappeler pourquoi vous êtes là et d’être une sorte d’aide à la navigation. »

Crédits photos: Alliance Numérique

3 réflexions sur “Autisme et Transmédia, la suite

  1. Bonjour,

    Merci pour vos articles instructifs et passionnants. Je souhaiterais échanger avec vous sur le sujet des intelligences atypiques ou alternatives que vous évoquez. Je travaille également sur un mode d’acquisition et de compréhension du réel singulier qui peut-être pourra vous intéresser (voir le site).

    Au plaisir d’échanger avec vous,

    Cordialement,

    Vincent Mignerot.

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